Thee Oh Sees. The OCs. The Oh Sees. Oh Sees. OCS. O Sees. Osees. La liste des incarnations du groupe principal de l'infatigable John Dwyer, guitariste forever young aux glandes salivaires sur développées, est longue comme le bras. Ce Floating Coffin, paru en pleine effervescence de cette scène californienne de garage psyché et volontiers heavy (coucou les copains Ty Segall et tutti quanti!), n'est certes pas le meilleur album du groupe selon moi, mais il arbore sans aucun doute la pochette la plus folle - et c'est dire quelque chose quand on voit la galerie d'excentricités que le combo a pondu côté graphisme.
J'ai une affection toute particulière pour cette époque, j'avais 11 ans de moins, j'étais sur Lyon depuis peu, j'enchaînais les concerts (au Sonic, à l'épicerie, au Transbo, à GZ, en festival, au Marché gare) et les pintes avec les potes, j'achetais plus de disques que mon maigre salaire pouvait le supporter, j'étais tous les temps à découvert, je découvrais en même temps l'indie pop / folk et son versant plus énervé, américain, britannique, français ou même japonais, et je m'enfonçais dans 50 shades of psyché, of substances, of abus aussi parfois. Et tous mes groupes préférés passaient en concert pas loin, et sortaient 4 albums par an. Une spirale de plaisir et de fatigue sans cesse repoussée avec la nuit, l'aube, le lendemain, et la vieillesse (la mort ?) .
Those were the days, quand même.
Genre: garage rock psychédéliqueTop #20 de la journée |
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