Premier album prometteur que ce "New Long Leg" pour le quatuor londonien DRY CLEANING, paru en Avril 2021 et produit par le génial John Parish,

Florence Shaw, artiste illustratrice, photographe et tatoueuse pour la très huppée Francoise Tattoo maison de tatouages internationaux à Lisbonne; magnétique en diable, est la frontwoman du combo .

Elle vient poser son fascinant spoken-word à la fois robotique et ultra sensuel sur des compos post-punk, mais avec une grande dimension méditative, à la fois minimalistes et bougrement inventives. La section rythmique souvent très linéaire embarque des riffs tendus et un son de basse ultra rond, et la synergie délivre 10 titres résolument hypnotiques.

Coté textes, ça parle famille, autodénigrement, tabloids, masculinités toxiques... Florence trimballe ses carnets à dessin partout avec elle, dans les pubs, devant la télé, en lisant la presse ou simplement en écoutant les gens. Sa prose est générée dans ce patchwork et devient l'essence meme de ce qui fait le charme incroyable de l'album :

Une voix désabusée et flegmatique, sensuelle et monochorde. On pense pas mal à Kim Gordon, Ann clark un peu.

Le flow de flo m'a saisi dès la premiere écoute, et seul un philtre m'en délivrera. Si par hasard vous connaissez un exorciste ou bien un Druide qui prendrait les cheques vacances, je suis preneur !

Cette fille là pourrait me lire en intégralité l'autobiographie de Philippe Candeloro, je resterais suspendu à ses lèvres jusqu'à la dernière ligne, et peut etre meme que je lui demanderais de me lire celle d' Afida Turner.

C'est dire si j'aime ça

Extrait : Scratchcard Lanyard (Live on KEXP)