Le hip hop, ça a longtemps été le genre qui rebutait la petite ado rebelle fan de rock que j'étais. Trop mainstream, trop à l'opposé de ce que j'écoutais, j'étais pétrie de clichés. Et si aujourd'hui c'est l'un de mes genres de prédilection, Public Enemy n'a pas été étranger à cette ouverture d'esprit.

Dans mon mp3 tout cassé blindé de tubes Europe 2 et de vieux classiques gravés sur les CD de mon oncle, se glissaient quelques titres de rap : Hey Ya de Outkast, Stan d'Eminem, Me Myself and I de De La Soul, et donc l'immanquable Fight the Power issu de cet immense classique. La hargne revendicative et les instrus très rock, assurées par un véritable groupe, aidaient sûrement à convaincre la punkette, ça plus le côté classique déjà installé qui contentait la boomer que j'étais bien trop avant l'heure. Heureusement j'ai rajeuni depuis, PNL et JPEGMAFIA tournent en bouclent dans mes oreilles.
 

N'empêche, l'ado de 2011 se souviendra longtemps de la claque prise à son premier concert de hip hop conscient, hurlant en choeur "Fight the Power" sur la plage de Montmartin-sur-Mer. Une introduction réussie, avant d'ouvrir plus largement ses shakras quelques années plus tard.