2002 : Alors qu’à New-York tout le monde est en effervescence après le succès des Strokes, les anciens membres du pétard mouillé Jonathan Fire*Eater, extrêmement influent sur la scène rock de la ville quelques années plus tôt, sortent le premier album de leur nouveau groupe, The Walkmen. Beaucoup moins énervés que leurs contemporains, l’atmosphère y est plus vintage et le son presque intemporel.

2007 : Avec 3 ans de retard, ma future moitié tombe sur le concert des Walkmen au Baitshop, le bar fictif de la série Newport Beach.

2009 : Quelques semaines après notre rencontre, nous réalisons que nous possédons tous les deux un exemplaire de l’album You & Me sorti en 2008, et nous nous offrons leur premier album, Everyone Who Pretended to Like Me is Gone, le moins connu en dehors des Etats-Unis sans doute, mais celui dont la pochette est la plus culte. Le CD restera souvent sur la chaîne hi-fi du salon ou dans la voiture, la moindre texture de touche de piano, la moindre respiration d’Hamilton Leithauser et les infimes variations du charleston de Matt Barrick font désormais partie de nous.

2012 : Comme pour rejouer l’épisode 3 de la saison 2 de Newport Beach, le grand romantique que je suis invite sa dulcinée au fort Saint Père pour voir enfin notre groupe adoré à la Route du Rock, festival de coeur pour moi depuis plusieurs années. Le groupe y joue sa dernière tournée jusqu’à leur reformation il y a bientôt 2 ans. Pas certains qu'il y aient deux personnes plus heureuses que nous de les voir ce soir là.