1969 : Après deux albums de country-folk arrangés dans la tradition de l’époque, le Texan Townes Van Zandt reprend le contrôle et réenregistre une partie de ses chansons pour garnir son nouvel album, sans autre titre que celui de son auteur. Plus dépouillé et plus franchement axé sur le couple guitare-voix de son interprète, les reprises de « For the Sake of a Song » et « Waitin’ Around to Die » atteignent des sommets. Le reste de l’album est à l’avenant et justifie par la suite sa réputation d’un des meilleurs songwriter américain de son temps, au niveau même de ses propres inspirations, en premier lieu Bob Dylan.
2007 : Je mets la main sur Le dictionnaire snob du rock, sorte de bible pour l’apprenti mélomane que j’étais. Townes Van Zandt y est décrit comme « dégingandé, dégageant une aura d’ivrogne de génie malgré ses origines sociales plus qu’aisées ». Je ne creuse pas.
2018 : Tombé dans la dylanophilie depuis plus de 10 ans, une énième rechute plus précisément située autour de ses premiers enregistrements folk me fait tomber dans une spirale infernale, à la recherche de quiconque pourrait étancher ma soif de chansons s’approchant autant de la divine perfection folk. Townes Van Zandt fait plus que me satisfaire, il vient presque se substituer à l’original sur ce registre. L’épiphanie me met dans la même situation que la pochette, les yeux fermés, dans la cuisine ou ailleurs, la quête est désormais terminée.
Genre: Folk, CountryTop #20 de la journée |
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