2020 : Tout juste sorti du confinement, j’enchaîne avec un congé paternité prolongé pour motifs sanitaires qui m’amène presque au début de l’été. Comme beaucoup, je passe sans doute trop de temps sur Twitter entre les berceuses et les changements de couches. Un nom que j’avais déjà croisé à quelques reprises commence à envahir mon feed : Phoebe Bridgers. Après un premier album remarqué mais à côté duquel j’étais complètement passé, et quelques collaborations, son deuxième album était très attendu par les amateurs d’indie les plus assidus. De mon côté, je n’écoute plus beaucoup de nouveautés depuis quelques années et je peux très facilement ignorer des recommandations par paresse ou snobisme, mais je sens quelque chose de spécial. Peut-être cette pochette, encore une fois… Dès « Garden Song », je suis stupéfait. La production est incroyable, la chanson magnifiquement écrite et surtout cette voix fascinante, digne d’un Elliott Smith au féminin. Je n’avais pas été touché par de la musique actuelle à ce point depuis longtemps, et Phoebe Bridgers aura été le tremplin musical du changement de vie qui s’opérait pour moi en cet été 2020. Je n’y reviens pas si souvent mais il est déjà emprunt d’une certaine nostalgie.