Les logos de groupes de death metal sont à la typographie ce que les cris gutturaux sont à la mélodie : une négation volontaire des conventions. Illisibles à souhait, souvent symétriques, grouillant de pointes, de filaments ou d’appendices évoquant l’organique en décomposition, ils sacrifient toute lisibilité sur l’autel de l’extrême. Loin de simplement représenter un nom, ces logos cherchent à incarner une atmosphère, une esthétique de la laideur assumée, comme une provocation graphique. Ils forment une barrière d’entrée, un test de reconnaissance tribale, et paradoxalement, une forme d’art à part entière, absurde et fascinante.