Je ne vais pas y aller par quatre chemins c'est pour moi le meilleur disque de rock francophone EVER et "Etienne d'août" est l'un des plus parfait morceau de clôture d'album (à égalité avec "Consequence" de The Notwist peut-être). Malajube reste à jamais le meilleur groupe Québecois de son époque. Oui parce que j'en ai aussi découvert d'autres depuis mais ils ont eu le mérite d'avoir été les premiers à m'ouvrir la voie sur tout un pan d'une culture nord americaine riche et foisonnante et qui m´était jusqu'alors inconnue.
Maintenant je vous laisse vous débrouillez avec cet opinion qui n'a aucune once d'objectivité et la chronique en lunettes noires et perfecto du tellement artificiel Philippe Manoeuvre :
"Mesdames et messieurs, bouchez-vous les oreilles ou ouvrez-les en grand : le Québec débarque à pleine puissance dans vos synapses !
C’est en 2006 que le miracle s’est produit. Un groupe avec un nom de médicament pour varices — Malajube — pond un OVNI francophone totalement barré et surtout… rock’n’roll dans l’âme. L’album s’appelle Trompe-l’œil, mais ne vous y méprenez pas : ce disque ne ment pas, il voit clair dans vos tripes.
Dès la première écoute, “Le Crabe” vous attrape à la gorge comme un vieux riff de Syd Barrett sous acide. C’est psyché, c’est dense, c’est… dérangeant. Mais jouissif ! Ces gars-là n’ont pas juste écouté les Beatles, ils ont dû faire des cauchemars en regardant L’Étrange Noël de monsieur Jack sous stéroïdes québécois.
“Montréal -40°C” ? Un hymne ! Un hymne givré qui réchauffe le cœur comme un bon vieux vinyle sorti du congélateur. Pop, brillante, explosive, cette chanson est le tube que personne n’a vu venir, avec des claviers qui font des loopings et une batterie qui tabasse comme Keith Moon après deux Red Bull.
Et puis il y a ce goût de révolte douce, ce romantisme punk, cette érudition cradingue : “La Monogamie”, “La Fin”, “Fille à plumes”… C’est le Velvet Underground qui aurait mangé du pâté chinois. Les harmonies vocales font l’amour à la dissonance. Le rock progressif drague la chanson française et l’emmène danser sur la neige sale de la banlieue montréalaise.
Trompe-l’œil, c’est un kaléidoscope sonore. Les morceaux s’enchaînent comme des courts-métrages sous acide. Les transitions sont folles, les textes allument des incendies sous les mots. Et au milieu de ce bordel magnifique, Malajube réussit l’impossible : faire du prog-pop francophone qui déchire la couenne.
Oui, les amis, en 2006, le rock a repris un coup de jeune depuis la Belle Province. Et il portait une tuque et des Converse trouées."
Genre: Indie Rock, Post punk, Neo-psychéTop #20 de la journée |
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