Et si le groupe de metal le plus influent du début des années 80 était Suisse ? Ce n’est pas juste un clin d’œil au boss, c’est sans doute juste factuel.
Celtic Frost est formé en 1984 par Thomas Gabriel Fischer (aka Tom Warrior) et Martin Eric Ain sur les cendres de leur précédent groupe Hellhammer dont les différentes K7 ont eu une immense influence sur le Black Metal naissant. Maquillage morbide (quasi du corpsepaint), cuirs, pics et clous en métal et invocations du démon.
Avec Celtic Frost on monte d’un cran dans la sophistication tout en gardant cette approche sans concession. Pour ce deuxième album la pochette apocalyptique (Satan I) est signée H. G. Giger, cet artiste Suisse connu pour son art « biomécanique » et la conception de la créature de Alien (et la pochette intérieure de Frankenchrist des Dead Kennedys qui leur a valu un procès pour obscenité). Le titre en grec To Mega Therion (La Grande Bête) renvoie à l’Apocalypse et aux satanistes.
Rythme lourds, riffs agressifs chants guttural et le tout rehaussé par des cuivres et une chanteuse lyrique (soproano ?) sur plusieurs morceaux. Black ? Thrash ? Doom ? Death ? Tous ces éléments sont présents et se mélangent, sauf qu’en 1985 ni le Death Metal ni le Black Metal n’ont encore complétement émergé et une multitude de groupes puiseront dans ce caquelon pour affiner leur style.
Au final Celtic Frost est resté un groupe un peu à part, plus influenceur qu’influencé qui s’est forgé son propre style. Ainsi l’album suivant (Into the Pandemonium, illustré par une peinture de Hyeronymus Bosch) comporte une reprise de Wall of Voodoo, des sons industriels et une déclamation de Baudelaire en français sur fond de violons et de guitares.
En extrait le morceau de 6 min qui conclut To Mega Therion avec cor d'harmonie et soprano en guests.
Genre: Metal
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