Je suis désolé à l’avance de manquer de temps cette semaine pour être véritablement éloquent au moment de vous parler de mes choix.
La biographie, le parcours d’un.e artiste m’intéresse peu en règle générale, je me fie à mes oreilles. Quand j’entends la douce voix un brin rocailleuse de Laura sur cet album, j’entends un feu qui crépite dans un foyer calme, le chant délicat de la Nature au soir couchant, un soupir d’aise murmuré depuis le fauteuil d’à côté.
Mais cette sérénité est acquise après le tourment : la compositrice et guitariste géniale chante, sur ce que je considère être son meilleur album, des femmes blessées et hésitantes, en errance, mais toujours résolument tournées vers la lumière, happées dans un retour à l’essentiel, à l’image de ce disque qui chemine jusqu’au dépouillement le plus élémentaire, culminant dans une magnifique comptine finale.
Celle-ci est dédiée à une enfant qui n’était alors pas encore née, tout l’album étant inspiré par un texte de Maya Angelou adressé à « la fille qu’elle n’a jamais eue ». Des filles, Laura Marling en a depuis eu deux, comme une récompense cosmique accordée à l’artiste pour ce merveilleux hymne à la résilience (sorti en plein Covid) qu’était ce Song for our Daughter.
Genre: Folk| Top #20 de la journée |
|---|