Les angles morts se font rares ici après tant de pochettes proposées, donc je ne me ferai pas prier pour m’engouffrer dans celui-ci : le premier Stevie Wonder de Pixelized.
Stevie Wonder, c’est très nostalgique pour moi, c’est un jalon constant de mon univers musical : des virées dans le Scénic parental au son de Isn’t She Lovely, dont les claviers mélancoliques me fascinaient enfant, à la nouvelle exploration de sa discographie entière à laquelle je me suis livré cette année, pour constater à nouveau l’absolue perfection de sa discographie au moins entre 1966 et 1980, en passant par la première écoute sidérée, comme pour tant d’autres, de ce monument de mélancolie joyeuse qu’est le chef-d’œuvre Songs in The Key of Life.
Mais Innervisions a une place particulière dans cette histoire : c’est un de mes premier vinyles, acheté à 17 ans sur la foi d’un nom alors vaguement connu et d’une pochette aguicheuse. C’est le moment où je ne jure que par le rock et le punk, mais la vitalité urbaine de ce disque me paraît si vraie et immersive que cela crée simultanément en moi une double obsession : celle du funk et celle de la ville. Des années plus tard, alors que commence à venir la tentation bien futile et illusoire de fonder le récit de ses passions, la découverte de cet album m’apparaît comme un moment-charnière : celui où j’ai véritablement commencé à éprouver le bonheur d’ouvrir ses chakras musicaux.
Genre: Funk| Top #20 de la journée |
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